Blog contenant des histoires inventées et des poèmes
A partir d’aujourd’hui, je suis Kalista Sumire, seize ans. Je suis inscrite au lycée Akakita. Je n’ai plus qu’à me trouver un logement et un petit boulot…
-Aïe ! Tu m’as fait mal sale gamine !
Un punk aux cheveux vert m’engueule en pleine rue juste parce que je lui ai marché sur le bout du pied ! Quel sale emmerdeur… Tout le monde change de trottoir et évite soigneusement de regarder ce qui se passe. Autant dire que personne ne m’aidera, ni ne bougera le petit doigt…
-Et c’est quoi ce regard ?! Je vais t’apprendre à respecter tes aînés !
Il me balance alors un coup de poing en plein visage. Enfin ça c’est ce qu’il aurait aimé faire. Je me décale légèrement sur le côté pour l’éviter et entraperçois une lueur d’étonnement dans ses yeux. Oups ! Ça ne correspond pas du tout à ma nouvelle image ! Quelle idiote… Mon pied glisse alors sur une flaque et je me retrouve les fesses par terre avec la jupe bien relevée…
-Oh ! C’est pour te faire pardonner peut-être ? Venez les gars ! dit-il en s’adressant ensuite à ses potes qui regardaient de loin.
Là je suis vraiment mal… Je ne peux pas me faire remarquer où ils me retrouveront…
-Je suis désolée senpai, je m’excuse platement.
Il me regarde avec un sourire mauvais et jette un coup d’œil aux autres punks.
-Trop tard ! Mais ne t’inquiètes pas, on va bien prendre soin de toi…
Il tend la main vers moi…
Je ferme les yeux et attends que sa main me touche. Rien ne se passe. J’ouvre un œil et vois le punk roulé en boule deux mètres plus loin ! Un adolescent de mon âge est en train de se battre pour moi… C’est rare ! Et en plus il est plutôt mignon. Grand, il est plutôt musclé mais pas trop, en fait si on ne le voyait pas bouger, on ne le regarderait même pas. Mais il dégage une énergie animale et un dynamisme étonnant… Il a tôt fait de se débarrasser de tous les punks qui gisent en boulent ou allongés sur le trottoir. Enfin il me regarde ; il a des yeux d’un noir…
-Tiens, tu ne t’es toujours pas enfuie ? Dépêche-toi, la police va bientôt arriver.
En effet on entend déjà les sirènes des voitures de police qui se rapprochent.
-Cours !
J’ai à peine le temps de ramasser mon sac qu’il me prend la main et m’entraîne dans son sillage.
Il s’arrête seulement quelques rues plus tard et j’essaye de faire de mon mieux pour paraitre essoufflée.
-Ici c’est bon, ils ne devraient pas nous trouver. Tu veux que je te raccompagne ?
La diligence des japonais… même si on ne se connait pas, il me propose quand même de me raccompagner. Sauf que je n’ai pas de maison…
Il reprend la parole rapidement.
-Au fait, c’est quoi ton nom ? Je ne t’ai jamais vu dans mon lycée.
-Ton lycée ?
Ne me dîtes pas qu’il va dans mon lycée ? Ça pourrait m’aider…
-Ben oui, tu portes bien l’uniforme du lycée Akakita ? A moins que tu n’ailles au collège ? Tu es si petite !
Il m’ébouriffe les cheveux en même temps qu’il prononce ces mots. Dieu que je déteste ça !
-Et alors ça fait quoi si je suis petite ? J’y peux rien moi !
Il se met alors à rigoler.
-Allez prend pas la mouche, bon alors t’habites où Mistinguette ?
Vite ! Trouver une excuse !
-Je… J’ai fait une fugue. Je ne veux pas retourner chez moi.
Il me regarde l’air inquisiteur.
-C’est pas bien tu sais ce genre de chose la Miss.
-C’est bon ! J’ai pas besoin que tu me fasses la morale, et arrête de m’appeler « la miss » ou « mistinguette », appelle moi Kalista-chan !
-Par ton prénom ? Tu es bizarre… alors appelle moi Daiki-kun.
-« Kun » ? Ah non ! C’est moche ! Ce sera Daiki-chi.
Et je lui saute dans les bras pour lui faire une bise.
-Merci pour l’aide de tout à l’heure, tu m’as sauvé la vie.
-N’exagère pas tout de même… Si tu avais pris la fuite, tu aurais très bien pu leur échapper…
Son visage est tout rouge ! C’est trop mignooon… Bon alors il est temps de lui demander si je peux squatter chez lui. Je croise les doigts dans mon dos.
-Au fait Daiki-chi, est-ce que je peux rester un peu chez toi s’il-te-plait ? Je tacherais de trouver un boulot à mi-temps pour participer aux frais occasionnés… Je promets de me faire toute petite !
-Euh… Je risquerais d’avoir des problèmes… Et puis tu sais une fille et un gars dans le même appartement c’est pas très sain.
Je baisse alors les yeux, et verse quelques larmes de crocodile.
-Bon bah alors je demanderais à un vieux monsieur de me laisser dormir avec lui puisque je n’ai NULLE PART où aller.
Il me regarde l’air horrifié puis pousse un long soupir.
-Bon tu as gagné… Mais si tu me causes des problèmes c’est à la porte directement !
-Merci Daiki-chi !
Je le sers dans mes bras très fort mais il me repousse gentiment. C’est bon j’ai compris, pas de contact physique… Je me contenterais d’agir comme une gentille petite sœur toute mignonne.
-Bon allez tu viens ? Sinon je te laisse ici.
-J’arrive !
C’est parti pour ma nouvelle vie ! Je suis chanceuse d’avoir rencontré Daiki-chi. Décidemment les portes de l’avenir me sont grandes ouvertes. A moi d’en profiter au mieux à présent !
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cette histoire a été entièrement inventée, merci de respecter l'auteure et de ne pas vous servir de ce texte à des fins personnelles