Eklablog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Blog contenant des histoires inventées et des poèmes

chapitre 13

-Merci de m’avoir…

-Ne dis rien ce n’est pas nécessaire. On est tous passé par là une fois arrivé dans cette école, ne t’inquiètes pas. Ça te dirais pas plutôt d’aller manger ?

-Oki d’oki ça marche !

J’ai fait trop pas dans le couloir et puis je me suis retournée vers Elisa.

-Je suis contente de t’avoir pour amie !

-Moi aussi !

 

-Alors tu as des frères et sœurs ?

Nous sommes attablées dans un coin de la cantine devant un plat de spaghettis. Je ne pensais pas que ça existait aussi dans ce monde. Comme quoi les hommes sont un peu tous les même quelles que soient les dimensions…

-Oui deux, mais je ne les ai pas vus depuis mes dix ans, depuis le jour où mes pouvoirs se sont déclarés. Mais ce n’est pas comme si on s’entendait super bien alors…

-Ah bon ? Je suis enfant unique mais j’ai toujours voulu avoir des frères et sœurs… Même si on m’a toujours dis que c’était un cauchemar !

On pouffe de rire toutes les deux.

-Un peu oui… Tu te rends comptes que quand on s’était bagarré, pour se venger, on mettait du savon sur la brosse à dent de l’autre ?!

-Mais c’est immonde !

Cette fois on se met à rire franchement. Des regards se tournent dans notre direction.

-Ils n’aiment vraiment pas ça, hein ? je commente.

-Ou alors ils trouvent ça très étrange. Je suis sûre qu’une bonne moitié m’envie parce que j’ai réussi à me rapprocher de toi qui est une delta et que les autres me haïssent parce qu’ils croient que j’usurpe mes droits… Le monde est ainsi fait.

-Ouais… En tout cas je n’ai plus faim du tout, par contre j’irais bien faire un tour  à la bibli.

-Moi j’ai des leçons à faire, je retourne dans ma chambre.

-Ah je vois.

Je suis un peu déçue, j’aurais bien aimé papoter encore un peu.

-Au fait on peut venir se voir dans les chambres des uns et des autres ?

-Euh oui, tant qu’on est du même genre.

-Couvre-feu ?

Nous échangeons un regard complice.

-Nope. 235.

-Ça marche ! Moi c’est 118, un de ces quatre je passerais te faire coucou. Passe n’importe quand !

-J’hésiterais pas !

Sur ce, je lui fais la bise et lui dis à demain. Gentiment elle va débarrasser mon plateau, je suppose que c’est une habitude ancrée de débarrasser le plateau des plus hauts gradés… Je me sens un peu coupable mais au moins ça me permet de faire la flemmarde.

 

C’est donc avec un grand sourire sur le visage que je me dirige vers la bibliothèque. Je fais fi de tous ceux qui me fixent avec insistance jusqu’à ce que Madame Gritel  se dresse devant moi. Là mon sourire disparaît instantanément. Alors je calque mon attitude sur Catiel, ou plutôt sur ce que je pense qu’il aurait fait.

-Bonjour M’dame ! On s’est déjà vu ce matin il me semble ? Juste au cas où vous auriez oublié ma classe c’est Delta A1. Au revoir !

-Mademoiselle Layne !

-Oui ?

Ce petit sourire insolent n’a pas trop l’air de lui plaire… Tant pis ! Je m’en fiche et puis la meilleure défense c’est l’attaque dans ce genre de situations.

-Vous passerez à mon bureau demain.

-Il faudrait que je sache où c’est déjà, mais vous savez où me trouver sinon…

Et sur là-dessus je la dépasse presque en courant. Mon cœur bat la chamade, je n’avais encore jamais répondu à un prof… C’est un peu stressant mais au final rien de grave n’est arrivé. Pour l’instant. Qui vivra verra, pour l’instant j’ai d’autres choses auxquelles penser. Tout d’abord me renseigner un peu sur ce petit pays et son roi… Il me parait indispensable de savoir ce qui se passe sur cette île.

 

 

Une fois arrivée dans la bibliothèque, je me dirige dans la section histoire et prend un tonne de livres que je pose à une table.

-C’est parti Viviane ! Tu n’as QUE cinq livres à feuilleter.

 

 

Une fois de retour dans ma chambre, je relis les notes que j’ai prises.

 

Le 28ème  jour du 3ème mois 2518 (calendrier lunaire) 

-nom du monde  Ellyseum

Nom de l’île : Kaliandri 

Nom de la capitale : Ilinia

-Roi : Timéon Swift, veuf, 50 ans. Règne depuis 23 ans mais pas d’enfants 

Femme décédée en janvier 2507

-loi de 2507 : les Magics sont obligés d’aller à l’académie dès la découverte de leurs pouvoirs

Lien avec la mort de la femme du roi ?

-Après le passage de cette loi, fermeture des frontières, le pays vit en autarcie totale.

De même, les lois se rigidifient

Peut-on parler de tyrannie ?

-Le roi a les plein pouvoirs, gouverne sans gouvernement ni conseillers depuis 2507

QUE S’EST-IL PASSE AVEC SA FEMME ?

 

Lois régissant la vie des Magic :

-obligation d’aller à l’académie

-interdiction de sortir de l’académie pour aller à l’extérieur

-aucun contact avec la famille n’est possible

-Une fois leurs 18 ans atteints, les Magics repassent un test pour voir si apte à vivre à l’extérieur. Si oui, ils sont admis dans différentes structures permettant l’utilisation de leurs pouvoirs. Si non, ?

-tous les pouvoirs sont conférés à l’académie en ce qui concerne l’éducation et la vie des Magics

 

Evènements historiques :

-2000 : début de la guerre de 100 ans avec l’Empire

-2100 : fin de la guerre avec l’Empire, pacte commercial conclut mais encore peu de trafic

-2250 : échange commerciaux avec l’Empire devenus très importants, les Magics arrivent sur Kaliandri

-2378 : Taux de naissance de Magics passé de 3% à 10%

-2468 : naissance du roi actuel

-2545 : Accession au trône + mariage du roi

-2507 : Mort de la reine, début de la « folie » du roi

 

Dire qu’il m’a fallu tout ce temps pour réunir si peu d’information. Et encore j’ai du bien cherché. C’est déjà la nuit, je peux apercevoir la lune par la fenêtre. Une grosse lune gibbeuse. Je me demande comment est morte la reine… surement à cause de Magics vu la réaction de roi, mais dans ce cas pourquoi s’est-il coupé de son gouvernement également ? Un attentat ? Tout ça est bien mystérieux… En tout  cas, ce qui est sûr c’est  que de un c’est un tyran, peu importe pour quelles raison il l’est devenu, et de deux qu’il me cherche. Enfin je ne pouvais pas trouver meilleur endroit pour me cacher je pense. Ici il ne me cherchera pas… sauf si quelqu’un me dénonce. Ce qui a priori est impossible, personne n’ayant eu vent de mon altercation avec les gardes. Après tout, les élèves n’ont pas le droit de sortir dans la ville…

Je pousse un long soupir. Je n’ai jamais aimé la politique, je suis plutôt à sortir avec mes amis, fantasmer sur les mecs que je croise et rester pongée dans mes bouquins le reste du temps.

 

Je décide d’aller me coucher mais une fois dans les draps, impossible de trouver le sommeil. Le lit est trop dur et il fait trop chaud. Je ferme les yeux un instant puis les rouvre. J’observe alors ma chambre : les objets sont tous placés dans des coins, le lit, l’armoire, et le bureau. La porte occupe le dernier coin. C’est pas vraiment grand mais ça me suffit, par contre le fait que la chambre soit froide me gêne beaucoup plus, il n’y a rien de personnel dans cette pièce. J’y rajouterais bien un bouquet de fleur et des dessins sur les murs. Colorés si possible… Ah oui, des livres aussi, pleins : des mangas, des romans, des BD…

 

Maintenant je suis sûre que je n’arriverais pas à dormir, je me lève donc et sors de la chambre. Pieds nus et en nuisette.

Je marche dans les couloirs vides sans vraiment savoir où je vais. Seul un appel que nul autre ne peut entendre me guide. Il me fait mettre chaque pieds l’un devant l’autre. Droite, gauche. Droite, gauche. J’arrive enfin. Dans le jardin intérieur. Même la nuit se jardin est ensorcelant, il n’est pas complètement silencieux mais pourtant si calme. Le ciel est nettement visible à travers la verrière. La lune est comme un gros œil rond qui m’enjoint à la rejoindre…

C’est alors que je perçois un filet d’air.

Je déploie mes ailes et m’élève dans le jardin. Sans courant d’air pour me porter il m’est quasi-impossible de voler… Mais je fais appel à l’air  et créer un mini-tourbillon.

 

Le long de la verrière, au sommet, il y a une plateforme de verre, presque invisible, elle est indécelable pour toute personne étant en bas. Je me pose dessus en ayant peur qu’elle se brise sous mon poids, mais non. Je distingue alors la fenêtre entrouverte par laquelle passait le courait d’air que je suivais. Je l’ouvre alors en grand et m’assoit sur le bord pour contempler la nuit.

 

Je ne perçois pas tout de suite sa présence derrière moi, il ne cherche pas  s’imposer. Comme toujours, il est là lorsque l’on s’y attend le moins. Et pourtant au fond de mon cœur j’espérais qu’il viendrait. S’il y a bien une seule personne qui pourrait savoir pour cette fenêtre, c’est bien lui.

-Tu peux venir tu sais, je murmure.

Et il s’approche de moi. Je fais disparaître mes ailes et il me serre dans ses bras. Tendrement. Je pose la tête sur son épaule et nous profitons tous les deux du bonheur d’être ensemble. En cet instant il m’aime comme je l’aime, peut-être même plus qui sait. La nuit je ne perçois plus rien, il n’y plus aucune raison de me haïr.

Ensemble nous contemplons le ciel.

Ses bras sont chauds et rassurants, je sens son cœur cogner dans sa poitrine. Je tourne la tête dans sa direction et nous échangeons un long regard. Un regard cette fois passionné, plein de désir, d’amour et de tendresse. Lentement nos lèvres se rapprochent puis fusionnent. De tendre, notre baiser se fait ardent et dévorant. Comme si nous voulions rattraper tous ces jours perdus à se détester. Mais je sais qu’une fois le jour levé, le charme sera brisé. Je profite donc tu moment présent. Naturellement ma tête finie par se nicher au creux de son cou, tandis que la sienne se perd dans mes cheveux. Sa main joue avec une boucle de mes cheveux et nous attendons le jour se lever. Ensemble.

 

chapitre suivant 

cette histoire a été entièrement inventée, merci de respecter l'auteure et de ne pas vous servir de ce texte à des fins personnelles

Retour à l'accueil
Partager cette page
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :