Blog contenant des histoires inventées et des poèmes
-Alors comment s’est passé le boulot ce soir Mademoiselle ?
-Ça va, pour une fois c’était facile mon rôle n’était que dissuasif : fallait juste que je reste assise à côté du Chef en faisant semblant de taper sur mon ordinateur. C’est fou le nombre de mini jeux sympas qu’il peut y avoir sur internet !
-Vous devriez avoir honte de vous moquez des gens comme ça ! Imaginez à quel point vous avez dû les terroriser…
-Tu crois ? En tout cas la négociation s’est merveilleusement bien passée…
-Comme c’est étonnant, me raille-t-il.
-Bon est-ce que c’est possible que je me change en roulant ?
-Bien sûr, je ne regarde pas ! Je vous emmène où du coup ? Je suppose que vous ne rentrez pas directement à la maison…
-Nope ! Au karaoké habituel.
Je récupère le sac que j’ai laissé dans la voiture avec des affaires de rechange et commence à m’habiller. Une mini-jupe à volants bleu pales, des chaussettes blanches montant à mi-cuisse. J’enfile ensuite un débardeur et un tee-shirt qui découvre les épaules. Mais impossible de mettre la main sur mes chaussures…
-Euh, tu ne saurais pas où j’ai mis mes chaussures ?
-Vous avez regardez sous le siège ?
Ah effectivement, ma paire d’escarpins à talons hauts est sous le siège avec mon sac de bijoux et maquillage.
-Merki !
La tâche la plus dure commence ici : se maquiller en roulant.
-Je peux passer au niveau du siège passager devant ? Je n’ai pas de miroir…
-Euh… Faites attention ! Je n’ai pas envie de provoquer un accident !
Je me tortille donc pour passer entre les sièges et j’arrive enfin à m’asseoir correctement.
-Attachez-vous Mademoiselle, il y a des flics devant qui arrêtent des voitures.
-Zut, j’espère qu’ils ne vont pas nous arrêter, je vais encore être en retard ! Ma non-ponctualité est devenue un mythe auprès de mes amis !
-Que voulez-vous, c’est ça d’être un agent double…
-Ha ha, très drôle.
Je soupire.
-On arrive dans cinq minutes, vous feriez bien de vous maquillez maintenant…
-Chef oui chef !
J’applique donc eye liner, mascara, et gloss soigneusement. Me voilà prête ! C’est alors que Kagueyo –mon chauffeur – décroche de la file de voitures et met les warning.
-Qu’est-ce qui se passe ?
-Les flics m’ont fait signe de me garer.
-Zut mais c’est quoi ce bordel ? Si l’un de nos crétins est recherché je vais encore devoir faire des heures sup’ pour cacher sa bêtise…
-Chut !
Il baisse sa vitre et je fulmine en silence. Le destin se ligue contre moi, c’est pas possible !
-Excusez-moi, Monsieur mais nous devons faire une petite vérification du véhicule. Veuillez-sortir.
Nous sortons donc et je réfléchis à toute vitesse : est-ce que quelque chose dans la voiture peut nous trahir ? A part mon matériel informatique ultra performant je ne vois pas… Sauf que s’ils savent ce que c’est, je vais me faire cramer ! Le piratage informatique n’est pas tout à fait légal…
-Papa ?
Instantanément, Kagueyo comprend où je veux en venir. Je suppose qu’il en est venu à la même conclusion que moi.
-Oui ma chérie ?
-Je peux partir maintenant ? Je vais être en retard… Mes amis vont encore se plaindre…
Je commence à taper du pied et « papa » consulte les policiers du regard. Je commence à faire une moue boudeuse comme si j’allais faire une crise de nerfs et les policiers me font signe de partir.
-C’est bon tu peux y aller, récupère tes affaires dans la voiture, et n’oublie pas de m’appeler quand tu seras sur le chemin du retour !
-Oui papa ! je m’exclame comme une gamine.
Je me précipite vers la voiture et fait signe à mon chauffeur de me cacher. Non seulement on pourrait voir ma culotte mais en plus, il faut que je range un peu tout ce bazar. Je fourre dans le sac que j’avais prévu d’emmener tout mon matériel informatique, plus des trucs de filles au-dessus pour dissimuler le tout. J’espère que ça ira… En fait je n’ai pas le temps de vraiment ranger mon bazar, les policiers vont commencer à se douter de quelque chose.
D’ailleurs Kagueyo me le rappelle :
-Alors ma chérie ? Tu as trouvé ton sac ?
-Je ne trouve pas mon maquillage !
-Tu ne l’aurais pas laissé sur le tableau de bord ?
Je sors donc des places arrières en claquant la porte puis vais récupérer mon maquillage que je fourre dans mon sac.
-Au-revoir Papa ! lui-dis-je en claquant une bise sur sa joue.
Je l’enlace pour lui faire un câlin et lui chuchote à l’oreille : « désolée pour le bazar, dépose le tout à l’accueil du QG, j’y retournerais tout à l’heure du coup. » Ça ne m’enchante guère mais nécessité oblige.
Je pars donc après un dernier coucou, vers le lieu de mon rendez-vous. Une fois que j’ai fait cinquante mètres, je me retourne discrètement et voit que les policiers ont libéré mon chauffeur sans problème et ne font plus attention à moi. Un poids que je n’avais pas remarqué s’envole de mes épaules et je repars à grandes enjambées.
Je ne suis plus très loin lorsque j’ai l’impression qu’on me surveille. Je regarde autour de moi mais personne n’attire mon attention. C’est bizarre… J’aurais pourtant juré que quelqu’un m’observait. Je hausse les épaules et rit de ma bêtise.
-Kalista ! On avait peur que tu ne sois en retard !
-Suis-je déjà arrivée une seule fois en retard ? dis-je d’un air faussement vexé.
-Oui justement, c’est bien là le problème !
Nous éclatons de rire et elle me présente à trois garçons.
-Voici Anabe, Kazuta, et Aoi. Le quatrième est un peu en retard.
-Enchantée les garçons ! Moi c’est Kalista !
-C’est ton prénom ? me demande le prénommé Kazuta.
-Oui, je n’aime pas particulièrement qu’on m’appelle par mon nom.
-T’es bizarre toi ! D’ailleurs tu es minuscule…
-C’est méchant de dire ça ! C’est pas parce que t’es grand qu’il faut te moquer de moi.
Je lui tire la langue mais j’ai du mal à cacher mon sourire. On éclate tous de rire et chacun prends parti entre moi ou Kazuta. C’est alors que le quatrième garçon apparaît :
-C’est drôlement animé par ici. Tout le monde vous regarde ! A quoi sont dus tous ces braillements ?
-Nous sommes en train de débattre de qui a raison entre Kalista, la naine ici présente… annonce Aoi mais je l’interromps.
-Tu sais ce qu’elle te dit la naine ?
Il me regarde avec des yeux d’ange. Je ne résiste pas et nous éclatons tous de rire.
-Tu me dois un cola, dis-je entre deux accès de fou rire.
-Bref, reprend-il, blague à part, les filles voici Taoki, Toaki tu es déjà présenté à Kalista, et voici Yuri, Ami, et Yokuno.
Toaki… Ce nom me dit quelque chose, son visage aussi. Mais je suis incapable de resituer où. Je me creuse les méninges mais impossible de mettre le doigt dessus. Mais je n’ai pas le temps d’y penser plus, nous entrons dans le karaoké.
-Alors, qui prend la première chanson ?
-Moi, je m’exclame.
-Pourquoi toi ?
-Ben vous avez tous quelque chose à vous faire pardonner, non ? Et honneur au plus petit ! Enfin LA plus petite…
-Si ça t’amuse… Par contre c’est moi qui choisis la chanson, impose Yuri.
-Euh je la sens pas tellement en fait… Quelqu’un veut prendre ma place ?
-Trop tard ! disent-ils tous en chœur.
-Ce sera donc balalaïka de Kilari !
Oh mon Dieu… C’est une chanson populaire de dessin anime… Pour les moins de dix ans !
-Eh bien c’est parti !
Finalement on s’amuse comme des fous et la soirée arrive bien trop rapidement à son terme. J’ai vu les filles échanger leur numéro avec les garçons mais je n’en ai rien fait. M’amuser me suffit amplement… et puis j’ai déjà Daiki !
-Bon bah il est l’heure de partir…
Chaque garçon propose de raccompagner une fille et il ne reste plus que Toaki et moi devant le karoké.
-Eh bien je te raccompagne ?
J’ai un mauvais pressentiment…
-Euh non ça ira merci, je vais pouvoir me débrouiller toute seule.
-Tu es sûre ? Une jolie fille dehors à cette heure, ce n’est pas trop recommandé…
Mais c’est qu’il insiste en plus !
-Je t’assure que c’est bon.
Il me fixe des yeux puis fait semblant de partir.
-C’est sûr que pour Clarissa Sanchez, la fille du chef des yakuzas, rentrer chez elle ce n’est pas grand-chose. A moins qu’elle ne se soit perdue en route ? Quatre mois ça fait beaucoup, non ?
-Pardon ? Tu dois te tromper de personne ! Au cas où tu ne le saurais pas je suis Kalista.
Mais ma voix tremble. C’est qui ce mec ?
-Ça m’étonnerait… Je t’ai régulièrement vu à la maison principale…
Mon Dieu, mon Dieu, comment j’ai pu oublier quelqu’un qui fréquente la maison principale ?! Et soudain le déclic se fait.
-Toaki Komine… Le fils du bras droit de mon père !
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cette histoire a été entièrement inventée, merci de respecter l'auteure et de ne pas vous servir de ce texte à des fins personnelles