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Blog contenant des histoires inventées et des poèmes

chapitre 16

 

-Bingo ! Vous en avez mis du temps Mademoiselle Clarissa. C’est rigolo le prénom que vous avez choisi ressemble plutôt à votre vrai prénom. Maintenant, je crois qu’il est temps de rentrer chez votre cher papa.

-C’est hors de question !

Je fais un pas en arrière mais il suit le mouvement.

-Allez, ça fait quatre mois qu’on te cherche ! Tu t’es bien amusée ? Maintenant il est temps de rentrer ! En plus comme c’est moi qui t’ai trouvée, c’est moi qui t’épouserais !

-Pardon ? C’est quoi encore cette histoire ?

-Si tu veux le savoir, il va falloir me suivre…

Je prends ma décision en un seul instant : je lui donne un grand coup de genou dans les parties puis lui enfonce mon  talon dans le pied. Pendant qu’il est à terre, je hèle un des taxis qui heureusement sont nombreux dans le coin.

-Rue Glomira II, et vite !

J’observe par la vitre Toaki qui se relève lentement. Je l’ai échappé belle. Mais je ne suis pas en sureté pour autant… Il sait dans quel lycée je vais, c’est une vraie cata !

 

Le taxi me dépose dix minutes plus tard dans une des rues perpendiculaires au QG. Je règle la course et me dépêche de rejoindre le QG. Je vérifie que je ne suis pas suivie avant de m’engouffrer dans l’immeuble.

Il est minuit et il ne reste plus personne dans le bâtiment sauf la réceptionniste et les gardes de nuit.

-Vous désirez, me demande la réceptionniste avec un grand sourire.

-Euh, je viens récupérer les affaires que mon chauffeur a déposées.

Elle se retourne pour prendre quelque chose sous le bureau et me tend un grand sac.

Je vérifie que tout y ait avant de la remercier.

-Et j’aurais besoin d’un chauffeur dans un faux taxi pour rentrer chez moi.

Elle hausse un sourcil intrigué mais ce n’est pas son job de poser les questions. Elle va juste le rapporter à Otenmaru et j’aurai le droit à un petit questionnement en règle au téléphone.

-Votre voiture arrive tout de suite, me dit-elle après avoir passé un coup de fil.

Je hoche la tête en signe d’acquiescement et sors de l’immeuble.

Le « taxi » ne tarde pas à arriver et je constate avec plaisir que c’est Kagueyo qui est au volant.

-Alors Mademoiselle, ce karaoké ?

-Euh juste un petit problème…

Je fronce les sourcils et en jetant un coup d’œil dans le rétro il aperçoit mon inquiétude.

-C’est si grave que ça ? Ce n’est pas tous les jours que vous êtes autant stressée… D’habitude vous êtes énervée mais guère plus…

-Un souci familial, cette fois, ça s’annonce mal.

-Ah.

-Vous m’avez attendu pour me ramener ?

-Oui, je me suis dit que comme de toute façon vous alliez revenir au QG et que j’avais des choses à y faire, j’allais vous attendre. En plus, c’est moi votre chauffeur particulier !

-Merci, tu es un amour. Et super pour mes affaires !

-Je vous en prie.

 

Je glisse les clés dans la serrure et entre dans l’appartement tout noir. J’allume la lumière du séjour et ferme la porte derrière moi. Daiki doit déjà dormir. Enfin, ce n’est pas si étonnant il est presque une heure du mat’.

Je me prépare un café pour tenir le coup jusqu’à ce que j’aie terminé mes devoirs. Pas question de m’endormir avant : puisque je suis quasi certaine d’avoir des problèmes demain, autant ne pas non plus me faire remarquer par les profs. Surtout que la plupart ont une dent contre moi à cause de mes nombreuses absences… et mes excellentes notes !

Je me change pour une tenue plus décontractée, puis m’attable devant mes exercices de maths. Le prof en a encore donné 5 et je suis sûre que la prof de physique va nous faire une interro surprise. Ce n’est pas que j’ai besoin de réviser, tout est un peu trop simple mais je ne peux pas me permettre de me servir de formule que l’on n’a jamais vue ! J’ai fait ça une fois sans faire exprès et j’ai été bien embarrassée pour lui expliquer comment je me servais – et comment je connaissais – d’une formule de niveau universitaire ! Elle a dû croire que j’avais triché…

 

 

-Kalista…

Je me réveille en sursaut.

-Qu’est-ce qui se passe ?

-C’est plutôt à toi de me le dire.

-Pardon ?

Cette fois je suis parfaitement réveillée… et je comprends pourquoi Daiki se posait des questions ! Je me suis endormie sur la table basse, la tête entre les coudes alors que j’étais en train de travailler hier soir.

-Ah oui… Hier je suis rentrée tard et j’avais des leçons à faire. J’ai dû m’endormir.

-Tu veux un café pour te réveiller ?

-Je dis pas non.

Il m’adresse un grand sourire et je fonds intérieurement. Tellement craquant ! Et si gentil… On dirait un couple de jeunes mariés. Aussitôt je me mets à rougir de cette absurdité. Allons prendre une douche !

Une fois changée, une grande tasse de café m’attend à côté de mes cahiers encore ouverts. Je vérifie que j’ai tout fait –heureusement oui – et fait mon sac.

 

-Pourquoi Kaoru-kun ne vient pas avec nous au lycée ce matin ?

-Il a un entrainement de foot avant les cours.

Yes ! Dix minutes à marcher seule avec Daiki… Le paradis pour toute jeune fille amoureuse.

-Au fait, tu t’es bien amusée hier soir ? Vous avez fait quoi ?

-Je suis allée à un goukon avec des amies. On est allé chanter au karaoké, c’était vachement sympa.

-Tant mieux.

On a ainsi continué à discuter tout le long du chemin de tout et de rien. Surtout de rien en fait.

-Kalista-chan !

-Tiens c’est rare que quelqu’un mette un suffixe à ton nom, qui est-ce ? demande Daiki.

Je me retourne mais j’aurais dû me douter de l’identité de mon  interlocuteur : Toaki. Il court derrière nous pour nous rattraper ; étant avec Daiki je me sens donc obligée de l’attendre. Si j’avais été seule je l’aurais ignoré et serais rentrée dans l’école sans plus attendre. Mais là je ne peux pas juste lui mettre un vent…

-Eh bien Daiki-chi voici Komine-san. On y va maintenant ?

Daiki me regarde d’un drôle d’air. Depuis qu’on vit ensemble, je n’ai jamais ignoré personne.

-Quoi mais on vient juste de se revoir Kalista-chan ! proteste Toaki.

-Eh bien c’est largement suffisant ! J’ai pas envie de te parler, tu vois ?

J’attrape la manche de Daiki et le tire vers le lycée. Nous pénétrons dans la cours et un cri me fait m’arrêter net :

-Kalista-chan ! Je vais me faire transférer dans ton école bientôt ! A plus…

Je me remets en mouvement mécaniquement et ce n’est  qu’arrivée devant la salle de classe que je me rends compte que je tiens encore sa manche.

-Oh désolée Daiki-chi ! Je ne faisais pas attention…

-Tu avais l’air d’être plongée dans tes pensées, je ne voulais pas te déranger…

Je suis contente qu’il ne soit pas en colère mais je lui dois quand même des explications… ça fait tout de même plusieurs mois que je squatte plus ou moins chez lui.

-En fait, c’était quelqu’un de ma famille… Ou plutôt le fils d’un ami proche de mon père. C’est plus une connaissance quoi…

Je commence à bafouiller, à m’embrouiller mais heureusement Kaoru arrive à ce moment-là :

-Coucou les gens, ça boum ?

-Kaoru ! Alors cet entraînement ?

-J’ai appris un nouveau type de passe ! Alors tu vois…

Et là je passe en monde off, pace qu’une fois qu’il est parti sur le foot, impossible de l’en décrocher ! Personnellement je ne vois pas tellement l’intérêt de ce jeu. Taper dans un ballon ne m’a jamais passionnée. Par contre taper sur un clavier, ça c’est rigolo !

Le prof d’anglais entre alors dans la salle de classe et me délivre donc de ce calvaire… pour me plonger en enfer !

-Mlle Sumire ! Puisque vous n’avez pas daignez  vous présenter à mon cours hier, j’aimerais que vous lisiez ces phrases à voix haute et que vous les traduisiez ensuite.

Quelles phrases ? Je jette un coup d’œil paniqué au cahier des autres élèves et voit qu’ils ont une feuille polycopiée que je n’ai pas ! Oups…

-J’attends Mademoiselle, me rappelle à l’ordre le prof.

Daiki me glisse alors sa feuille sans se cacher, de toute façon le prof sait que je ne l’ai pas eue, et commence à lire la première phrase :

-It is very likely that America has put innocent people to death under the law, but most Americans don’t seem to care enough to want to end capital punishment.

Je lis cette phrase plus lentement que d’habitude pour me laisser le temps de réfléchir à sa traduction. C’est un exercice difficile quand c’est la première fois qu’on lit un texte ; même si on est bilingue.

-Il est très probable que l’Amérique ait…

-Excusez-moi !

Un élève fait soudain irruption dans la salle de classe, me coupant ainsi la parole. Curieusement ça me rappelle une scène que j’ai déjà vécue quelques mois plus tôt.

-Je suis nouveau et à partir de maintenant je serais dans votre classe. Je m’appelle Toaki Komine, prenez soin de moi !

 

 

 chapitre suivant 

cette histoire a été entièrement inventée, merci de respecter l'auteure et de ne pas vous servir de ce texte à des fins personnelles  

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