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Blog contenant des histoires inventées et des poèmes

chapitre 17

-Quand tu m’as crié « bientôt », tu aurais dû préciser « aujourd’hui » !

-Mais c’était tellement drôle de voir ta tête quand tu m’as vu entrer dans la salle de classe ! Franchement je paierais cher pour avoir une photo de ce moment-là !

-Eh bien moi pas ! D’ailleurs si tu pouvais éviter de me parler au lycée ça m’arrangerais…

-Si tu crois que je me suis inscrit ici pour te regarder de loin, tu te trompes lourdement !

Son regard se fait dur et je recule d’un pas. Mais lui avance et bientôt je suis contre le mur. Il pose ses mains de part et d’autre de ma tête et se penche vers moi. Je ferme les yeux et me crispe par réflexe.

-Tu n’es pas curieuse de savoir ce que c’est que cette histoire de mariage ? Dommage… ça te concerne de près pourtant, me chuchote-t-il à l’oreille avant de s’éloigner en sifflotant.

Je glisse le long du mur le souffle coupé. Il ne serait pas en train de me menacer là ? Et c’est quoi toute cette comédie ? En plus d’être en colère, je suis morte de peur. Ça ne me ressemble pas… Mais si cette histoire de mariage est vraie alors je peux être sûre que ma famille appliquera la sentence. Fuir ? Une nouvelle fois ? On voit bien ce que ça a donné…

C’est donc recroquevillée contre le mur que Daiki m’a trouvée.

-Kalista ! Mon Dieu ! Que s’est-il passé ?

Et pour la première fois depuis longtemps je me suis permise de pleurer. De gros sanglots incontrôlables. Lui m’a juste serrée dans ses bras pendant que j’épongeais ma peine.

 

-Désolée, j’ai complètement trempé ta chemise, dis-je avec un sourire triste.

-Je ne pense pas que ce soit la chose la plus importante… Tu as envie de parler ?

-Pas pour l’instant… Un jour peut-être. Tu ne m’en veux pas ?

-Bien sûr que non Kalista-chan, m’affirme-t-il en m’ébouriffant les cheveux.

-Daiki-chi…

Je le prends dans mes bras et l’enlace tendrement.

-Kal- … ?

-Je t’aime, dis-je en relevant la tête vers lui.

Un éclair de surprise traverse ses yeux puis, doucement, il prend mon visage entre ses mains et baisse son visage vers moi. Je ferme les yeux et ses lèvres se posent sur les miennes. Il est très tendre, comme s’il ne voulait pas m’effrayer. J’ai l’impression qu’il me butine. Ses lèvres chaudes contre les miennes me donnent des papillons dans le ventre, mes joues se mettent à me bruler et mon cœur bat plus vite. Baboum ! Baboum ! J’entrouvre mes lèvres et nos langues s’entremêlent. De tendre notre baiser se fait passionné jusqu’à… ce qu’un toussotement nous sépare.

-Hum hum ! Jeunes gens, ce n’est pas que je veux vous déranger mais la sonnerie a déjà sonné, il est temps de rejoindre vos classes !

Le surveillant nous regarde d’un air mi-amusé, mi-sévère. Embarrassés tous les deux, nous bafouillons misérablement quelques mots et rejoignons en courant la salle de classe.

Il n’a pas lâché ma main.

 

Daiki m’ouvre la porte en grand et nous entrons précipitamment dans la salle.

-Excusez-nous de notre…

-Kya !!!! crie-je de surprise.

Je me retourne en un éclair le rouge aux joues. Tous les garçons sont en train de se changer ! J’avais complètement oublié qu’on avait sport… Quelle crétine.

-Désolée tout le monde !

-Ah les amoureux ont enfin décidé de rejoindre la terre ferme et de daignez nous prêter attention ?

-Hein ?

Daiki et moi exprimons en même temps notre étonnement.

-Ben oui, vous embrasser au milieu du couloir ce n’est pas très discret ! Les photos circulent déjà vous savez…

Daiki me regarde d’un air embarrassé mais je hausse les épaules et lui fait un clin d’œil. Après tout nous n’avons rien fait de mal.

-En tout cas félicitation à ce nouveau couple !

-Félicitations ! s’exclament tous les garçons en chœur.

Daiki me dépose alors un léger baiser sur les lèvres avant de me pousser hors de la salle.

On se fait bien évidemment siffler mais je suis tellement heureuse que je vais toucher le plafond. Il m’aime ! Il m’aime ! Et moi qui croyais que jamais je ne pourrais sortir avec lui… Je suis trop contente ! Ma mauvaise humeur s’est envolée et je sautille de bonheur en allant à la bibliothèque –évidemment j’ai sauté le cours de sport puisque je suis censée être faible.

 

Je suis tellement excitée que je suis incapable de me concentrer sur ma lecture. Pourtant le livre est intéressant, il retrace l’histoire des samouraïs, mais c’est au-dessus de mes forces. Pour la première fois de ma vie, j’ai l’impression que les aiguilles de l’horloge ne tournent pas assez vite et les deux heures suivantes sont un vrai calvaire. Je n’arrête pas de penser à notre baiser, à sa tendresse, à ses bras autour de moi. Mon cœur se remet à battre comme un fou rien qu’en y pensant.

-Je t’aime Daiki, je chuchote derrière mon livre.

 

 

-Alors où veux-tu aller ce soir ?

-Ce soir ?

-Bien sûr ! Notre premier rendez-vous ! Après tout nous sommes un couple.

Je saute à son cou :

-Merci ! Un nouveau café a ouvert près du lycée, j’ai toujours voulu y aller avec toi.

-Alors ça marche princesse !

Il me prend mon sac et me tends l’autre main que je saisi avec un grand sourire.

L’après-midi passe comme dans un rêve. Je suis tellement heureuse que je pourrais éclater de bonheur. L’expression mourir de joie est très bien trouvée.

 

-On peut faire des courses à la supérette avant de rentrer ? Le frigo est vide… Tu pourras me faire des galettes ?

-Si tu veux, à l’œuf ou au jambon ?

-Les deux ?

-Gourmande !

Je lui lance un sourire éclatant et il éclate de rire.

-Tu pourrais au moins le nier !

-Tu me connais trop bien, je ne serais pas crédible, dis-je en lui tirant la langue.

-Pas faux !

Nous nous chamaillons ainsi sur le chemin du retour, main dans la main, lui avec nos sacs et moi avec les courses.

Mais j’aurais dû le savoir : trop de bonheur tue le bonheur.

Mon téléphone sonne. Je décide d’ignorer la sonnerie mais elle persiste. Nous sommes presque arrivés à la maison.

-Oui Otenmaru, dis-je distraitement.

-Ne rentre pas ! Ils sont là !!

-Ils … ?!

Je fronce les sourcils, qui sont ces « ils » ? Soudain j’aperçois le regard de Daiki. Un regard peiné et soupçonneux.

-Otenmaru ? Comment connais-tu mon frère ? Je ne t’en ai jamais parlé…

-Désolée je raccroche Otenmaru.

-Non, Kalista …

Mais je ne l’écoute déjà plus, concentrée sur ce que je vais raconter à Daiki. J’ouvre la bouche mais il me coupe de suite la parole.

-Arrête Kalista, je sais que tu vas me mentir. Je te connais suffisamment bien pour reconnaître cette expression.

-On peut s’expliquer devant une tasse de thé ? Je crois que je vais avoir beaucoup de choses à te raconter…

-Ça a un lien avec ce qui s’est passé tout à l’heure ?

-Oui en partie.

-Alors rentrons vite.

Maigre consolation : il ne m’a pas lâché la main. J’ai donc une possibilité de rachat.

 

-Clarissa ! Tu es enfin là !

Je sursaute en même temps que Daiki cette fois.

Ce sont les gens qui sont devant notre porte qui viennent de parler. Je mets un instant avant de les reconnaître.

Mon père, ses subordonnés et… Toaki. Et ils affichent très clairement leurs tatouages de yakuzas.

-Papa ?! Qu’est-ce que tu fais là ? C’est toi qui lui as dit Toaki ? l’accusais-je violement.

Son regard évite le mien mais il prononce à mi-voix les mots fatals :

-C’est parce que tu t’es d’un coup déclarée à Daiki. Si tu n’avais pas fait ça, je n’aurais jamais été obligé de prendre des mesures si drastiques !

-Kalista-chan ? Que se passe-t-il ? Ce sont ta famille ?

-Oui, murmurais-je tout bas.

-Comment as-tu pu me faire ça ! Je croyais que tu étais une fille normale !

-Mais je suis normale ! Depuis tout ce temps je suis normale ! Et je t’aime !

-Menteuse ! Comment pourrais-je te croire ? Tu es la fille de yakuzas mais tu as des liens avec mon frère ! Tu sais qu’il fait partie de la mafia et tu t’es approchée de moi dans ce but, non ? Tout ce temps ce n’était que mensonges ! Tu as du bien t’amuser. Mais la stratégie était remarquable : s’approcher du frère du chef de la mafia pour la faire tomber. Après tout vous êtes rivaux, je suis épaté que tu aies réussi aussi bien ton coup. Je suppose que tu es fière de toi ?!

-C’est faux ! Daiki-chi ! Crois-moi !

Les larmes coulent le long de mes joues mais je ne fais aucun geste pour les essuyer. Mes deux mains sont prises.

Il me regarde d’un air désolé, lâche ma main sans un mot de plus et s’éloigne. Sans daigner se retourner il pénètre dans l’appartement puis ferme derrière lui.

-Daiiiikiiiiiiiii ! Nooooooooon !

Mes genoux me lâchent et je m’effondre par terre en sanglotant.

-Je t’aime, je t’aime ! crie-je pathétiquement.

Une main se pose alors sur mon épaule. Celle de Toaki.

-Je te ferais l’oublier, je prendrais sa place dans ton cœur.

J’écarte sa main d’un geste brusque et me relève en criant :

-Pardon ?! Tu pourrais pas me laisser un peu respirer !? Tu as vu ce que tu as fait ? Tu as tout cassé, tout ! Ces mois de bonheur, je ne les connaitrais plus jamais.

-Ça suffit Clarissa. C’est ton fiancé, témoigne lui un peu de respect.

-C’est pas vrai ? Tu vas vraiment me marier comme ça ?

-Oui. Il est grand temps que tu retournes sur le droit chemin. Toaki-kun est parfait. Vous vous marriez demain.

 

 

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 cette histoire a été entièrement inventée, merci de respecter l'auteure et de ne pas vous servir de ce texte à des fins personnelles

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