Blog contenant des histoires inventées et des poèmes
-Au revoir Maître ! A bientôt ! dis-je avec un sourire éclatant.
-A bientôt Kali-chan !
Ouf ! Enfin le dernier client.
-J’ai cru qu’il ne partirait jamais celui-là, soupirais-je en m’adressant à ma collègue.
-Je crois que tu viens de te faire ton premier client attitré ! Tu t’en n’es pas mal sortie du tout pour une première fois ! Tu as déjà été serveuse ?
-Non c’est mon premier petit boulot en fait… et je t’avoue que ça fait bizarre d’être déguisée en soubrette ! Mais j’aime beaucoup l’atmosphère qui règne ici.
-Je te comprends. Nous pensons toutes la même chose.
Je vais chercher un balai et commencer à nettoyer le sol lorsque la boss m’arrête.
-Kalista-chan, tu n’as pas besoin de faire ça, ce n’est pas dans ton contrat, tu sais ?
-Mais je m’en veux de laisser les autres faire tout le boulot…
-Pas de discussion, tu es encore étudiante et tu as des devoirs à faire. Nous en avons pour une heure de nettoyage et de rangement, rentre chez toi.
-Eh bien merci alors. A demain les filles, je lance à la cantonade.
Un chœur joyeux me répond :
-A demain Kalista ! Porte toi bien.
-Bisous.
Je me dépêche de me changer dans les vestiaires du restaurant puis sors par la porte de derrière. Personne dans la ruelle, parfait. Je rejoins rapidement la grande artère et sors mon agenda. J’ai tellement de trucs à faire. Sans compter qu’ayant sécher les cours, il me manque certaines leçons. Tant pis, je dirais que je n’étais pas en état de les faire. Ou alors je recopierais vite fait sur Daiki.
Dix minutes plus tard je suis devant la porte de l’appart et Daiki m’ouvre.
-Bonsoir !
-Salut, ça c’est bien passé ton boulot ?
-Oui, je suis étonnée, c’est plutôt amusant.
-Tu fais quoi ?
-Je ne t’ai pas encore dit ?
-Nope. Je suis curieux.
Je pose mes affaires sur le sofa et me dirige vers la cuisine.
-Je travaille dans un maid café.
-Non sérieux ?!
-Oh c’est bon, dis-je en rougissant jusqu’à la racine des cheveux.
-Alors tu fais des trucs comme écrire des mots d’amour sur les omelettes ou dire « bonjour maitres » avec des oreilles de chat sur la tête ?
-T’as finis de te moquer de moi ?
Il éclate de rire et le mien se rajoute vite au sien.
-Ben qu’est-ce qu’il y a de si drôle ?
-Kaoru-kun ?! Qu’est-ce que tu fais là ?
-Sukimoto m’a invité pour la nuit…
-Mais, Daiki-chi, où est-ce que Kaoru va dormir ?
-Ben sur le canapé !
-Je croyais qu’il n’y avait pas de couverture supplémentaire. Tu as mis où mon repas ?
-Dans le micro-onde. Et il a pris un duvet.
-Ah d’accord.
Je jette un coup d’œil à mon repas et le met à réchauffer pour cinq minutes.
-Au fait Daki-chi, tu peux me donner les devoirs que j’ai raté s’il-te-plait ?
-Seulement les devoirs ? Pas les cours ?
-Pas besoin.
Il me regarde d’un drôle d’air mais ne commente pas. Il me tend son agenda et je recopie vite fais les leçons. Un fait me frappe.
-Tiens c’est bizarre, normalement vous n’avez pas autant de devoir pour le lendemain, je commente en feuilletant les pages rapidement.
Kaoru réagit au quart de tour :
-Ça c’est de ta faute !
-Ah bon ? Je n’ai rien fait pourtant.
-Si tu as séché les cours Samedi. Du coup ils nous ont mis une tonne de devoir et ils t’ont punie en te donnant du travail supplémentaire.
-Ah je me disais aussi, je suis vraiment obligée de les faire ?
-Si tu ne veux pas te faire trucider, ce serait mieux, me répond-il en rigolant.
-Ting !
-Ah mon repas.
Je m’assois à la table basse et commence à manger tout en faisant mes devoirs.
-Kalista…
-Mmmh ?
-Tu as mis de la sauce tomate sur la table.
Ah oui effectivement.
-Désolée.
-Si tu ne mangeais pas de la main gauche tu n’en mettrais pas partout.
-Oui, oui…
Je me replonge dans mes exos de maths quand de nouveau une voix m’interrompt.
-Kalista… Kalista… Kalista !
-Quoi ?
-On peut jouer aux jeux vidéo ?
-Bien sûr.
-Mais tu travailles, non ?
-J’ai une grande capacité d’abstraction.
Finalement je m’en vais dans la chambre et m’allonge sur le lit. Ça me permet en plus de faire plus rapidement mes exos – comme ça Daiki et Kaoru ne remarquent pas que je les termine en deux dixièmes de seconde. Finalement je torche un peu tout, de toute façon tant qu’il y a quelque chose d’écrit sur ma feuille ça ira. Je ne fais correctement que les exercices supplémentaires qui pourraient éventuellement être ramassés.
Et voilà ! Tout est terminé. Je n’en aurais eu QUE pour une heure. Je ne pensais pas en avoir pour autant de temps… Maintenant je dois me mettre à des choses beaucoup plus sérieuses. Comme vider mon ordinateur de tout logiciel espion. Je récupère l’ordi et le portable et passe au salon.
-Daiki-chi ?
-Moui ?
Cette fois c’est lui qui est trop concentré sur sa partie pour vraiment m’écouter. Tant mieux il prêtera moins attention à ce que je vais faire.
-Je peux t’emprunter ton pc ?
-Oui, oui vas-y ne te gènes pas.
Je pose mon ordi près de l’écran de celui de Daiki et regarde tous les ports où installer des câbles. Finalement je branche certains fils afin de relier mon ordi à celui de Daiki. Comme ça je pourrais accéder à l’ordi de Daiki par le mien et vice versa. Et ça me donne deux moyens de contrôler mon ordinateur. Et par le même occasion j’éviterais que les ingénieurs de la mafia voient ce que je fais. Je vais pirater mon propre ordi en somme.
J’allume donc l’ordi de Daiki et le mien s’allume également tout seul. Paaaarfait. Je pénètre dans mon ordinateur et commence par couper le lien internet. Ce sera plus dur pour me tracer sans la « toile » pour s’aider. Je lance rapidement une recherche par mots clés mais évidemment ça ne donne rien. J’accède donc aux codes sources et cette fois en déchiffrant les chiffres je vois quelques anomalies.
-Je vous ai trouvés mes bébés…
-Qu’est-ce qu’il y a ?
Oups ! J’ai parlé à haute voix !
-Euh non rien, je disais juste que j’avais trouvé un bon anime.
-Met un casque alors.
Forcément je suis obligée de le mettre pour ne pas me décrédibiliser mais je n’aime pas ça. J’entendrais moins bien si quelqu’un arrive.
J’isole donc les premiers programmes pièges mais sans les supprimer. Je remonte la trace de leur création et arrive à un nœud. C’est ce que je dis quand arrivée dans le code source, on voit un nuage d’informations inutiles qui cachent savamment les choses utiles. Mais ça c’est une petite plaisanterie informatique, rien de plus. Un petit cheval de Troie s’ensuit que je suis obligée cette fois de déjouer par mon propre clavier. Aussitôt j’efface toute trace de passage sur mon ordi mais si ça se trouve, on m’a déjà repérée.
Je retourne sur l’ordi de Daiki et lance un scanner temporel de tout ce qui a été fait sur l’ordi. Je vois ainsi les dates d’installation des programmes en fonction de la première fois où on a lancé l’ordi à t=0. Je repère la date de création des logiciels déjà trouvés et lance une comparaison. Une quinzaine de noms se mettent à clignoter mais seuls trois m’intéressent. Ils sont tous dans des dossiers différents et cette fois je supprime tout depuis le début. Puis je redémarre le pc. Simple précaution.
Le temps me parait long mais enfin je me retrouve dans le bureau. Je fragmente mon disque entièrement, ce qui rend inutilisable tous les programmes puisqu’ils sont coupés en petits morceau. Maintenant je ne peux plus accéder à mon ordinateur sans celui de Daiki, je n’ai pas le droit à l’erreur.
Je jette un coup d’œil aux garçons et constate qu’ils sont maintenant dans une partie de Mario Kart. D’ailleurs Kaoru ne se débrouille pas trop mal. Par contre c’est étonnant qu’il ait pris Peach…
Je retourne à mon écran et lance un scanner intégral et retourne dans les codes sources. Je créé un nouveau programme rapidement qui me permet de détecter certains algorithmes de programmes. Une fois ceux-ci détectés il les supprime automatiquement avec tous ceux sur lesquels ils sont liés. Je lance la détection et attend. Ça peut se terminer dans deux comme dans trente minutes. Je prends mon mal en patience et réfléchit à ce que je dois faire ensuite. Soudain un Warning apparaît sur l’écran. Une intrusion externe ! Je me jette dans la programmation et tape à une vitesse folle une série de codes pour la bloquer. Certains fonctionnent d’autres non, je suis donc obligée de bloquer certains accès qui me semblent vitaux. Peu à peu je repousse l’envahisseur et désormais nul autre que moi ne peut toucher au contenu de cet ordinateur. Je soupir de soulagement, je m’y attendais mais pas aussi rapidement.
Les programmes de fonds sont désormais vides de tout soupçon et par mesure de précaution je supprime tous les programmes n’étant pas strictement nécessaire. Je les re-téléchargerais plus tard comme ça je saurais s’il n’y a pas une « mouche » qui pourrait observer le contenu de ce que je suis en train de faire. Sur Word par exemple.
Maintenant je me lance dans la tâche la plus ardue : internet.
Il est une heure de mat’ depuis bien longtemps mais au moins mon ordi est clean à présent. Plus rien ne peut le pirater, ses défenses sont au maximum contre les intrusions externes, les virus, hackages ou autres. J’ai même installé des logiciels de ma composition qui feront un joli « retour à l’envoyeur » avec une petite surprise en plus.
Je baille longuement et Kaoru se retourne pendant son sommeil. Je dois encore vérifier mon téléphone mais j’irais bien me coucher. Ce ne serait pas raisonnable… Qui sait tout ce qu’ils pourraient apprendre en quelques heures ?
Je commence donc par éteindre mon téléphone et le démonte. Une petite carte parasite se cache au milieu des quelques fils et autres puces. En soi personne ne la remarquerait, sauf que moi je sais qu’elle permet non seulement de tracer les appels mais également de savoir ce que contient le portable. Je l’éclate entre mes doigts et remonte le portable. De nouveau je coupe l’accès à internet mais définitivement, ce portable ne peut pas bloquer les intrusions. Enfin je supprime la 4G.
Je débranche mon ordi de celui de Daiki pour pouvoir connecter mon téléphone à mon ordi. Je lance un grand nettoyage et avec tous mes nouveaux programmes je suis sûre d’être tranquille sans toucher à grand-chose. Je fixe donc la barre de chargement, la tête posée entre mes bras. Je bas faiblement des paupières et manque de m’endormir à plusieurs reprises. La barre se colore enfin en vert et une dernière vérification se met en place. Je débranche tout, remet l’ordi de Daiki en état, comme si je n’avais rien fais. Je rajoute seulement quelques lignes dans la barre d’historique. Comme ça s’il passe sur l’ordi, il croira vraiment que j’ai regardé des mangas.
Je récupère mon matos, met quelques mots de passes incraquables –c’est toujours ce qu’on se dit jusqu’au jour… - mais je suis plutôt sûre de leur fiabilité.
Je regagne en silence la chambre et fais mon sac sans bruit : cahiers, livres, trousse, et bien évidemment mon ordi. Je vérifie que l’alarme est bien activée pour demain et enfin je me glisse dans le lit. Je m’endors dès que ma tête touche l’oreiller.
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cette histoire a été entièrement inventée, merci de respecter l'auteure et de ne pas vous servir de ce texte à des fins personnelles