chapitre 4

Et voilà ! Je suis toute seule pour la matinée ! La vie est belle tout de même. Enfin bon, ce ne sera pas des vacances non plus mais au moins je serais seule. Pour faire du rangement et du ménage, je préfère ça, parce que j’aime me concentrer sans avoir à me préoccuper du monde extérieur. En plus, étonnement, le ménage me calme… Et là j’ai de quoi faire.

Je commence donc par le bazar que j’ai entassé dans le séjour pour dégager la chambre. Je vérifie également les placards qui sont pour la plupart vides… Ça ne lui ai pas venu à l’idée de mettre ses affaires de dedans ?

Les affaires de sports, les livres, les vêtements tout y passe et enfin le séjour et la chambre sont dégagés. Je jette un coup d’œil à l’heure. Onze heures ! Déjà ! Le temps est passé vite, mais je ne peux pas encore m’accorder le luxe de me reposer. J’ai encore la cuisine à ranger.

Finalement la cuisine est ce qui m’a donné le moins de travail… Tout était propre, je n’avais juste qu’à changer les choses de placard. En soi rien d’énorme, en plus comme Daiki vit seul, ça facilite les choses. Je m’étire longuement et me fais un petit thé avant de m’installer devant l’écran d’ordi. Ça ne fait qu’une journée que je n’ai pas été devant l’écran et pourtant le clavier et l’afflux d’informations m’a manqué. Par habitude j’ouvre une fenêtre de navigation privée avant de me lancer dans le court de la Bourse. Rien n’a beaucoup changé… Les actions de la famille sont en hausse grâce à ma dernière trouvaille. Je me plonge un peu plus dans les colonnes de chiffres qui pourraient paraitre bien mystérieuses à un néophyte, mais je nage dedans comme un poisson dans l’eau.

-Mais qu’est-ce que je suis en train de faire ?! En plus je me parle toute seule…

J’ai décidé de couper mes liens avec ma famille ! Ce n’est pas pour rien.

Je vide l’ordinateur et le réseau de toute trace de mon passage lorsque j’aperçois une icône qui clignote sur le bureau. Intriguée je clique dessus et un message privé apparait.

« Entendu dire que tu as une nouvelle colocataire ? C’est quoi cette histoire. Réponds-moi vite. »

Plutôt succinct comme message. Heureusement ça n’affiche pas que je suis en ligne. J’essaye de tracer l’émetteur mais on me bloque. Etrange. J’essaye d’aller plus loin et l’ordi plante. Merde ! Pas assez de puissance. En plus, qu’est-ce que je suis en train de faire ? Ce n’est pas ma vie. Mais c’est tout de même étrange que quelqu’un ait réussi à me bloquer.

Je rallume l’ordi et remet tout comme c’était avant. Sans oublier d’afficher le message comme non-lus.

Je soupire. Dommage, si j’avais eu mon propre ordi… Stop ! Je dois arrêter de penser comme ça ! Le piratage et le traçage informatique c’est terminé !

-Driiiiiing !

Ouf juste à temps ! Si Daiki m’avait trouvée en train de fouiller dans son pc, j’aurais eu du mal à m’expliquer.

-J’arrive !

J’ouvre le porte et vérifie l’identité du visiteur, on ne sait jamais. Les visiteurs en fait. Daiki et Mikene. –Salut ! Alors les cours ?

-Horrible… Mais le pire c’est de savoir que lorsque j’étais en interro surprise de maths, une autre se tournait les pouces à la maison.

-C’est pour ça que vous vouliez que j’aille en cours ! Vous êtes mauvais quand même…

-Mais oui, mais oui, nous sommes des monstres. Tu as fait à manger au moins ?

Tout en parlant, les garçons ont pendus leurs vestes au porte manteau et se sont assis sur le canapé.

-Tu plaisantes j’espère ? J’ai fait TOUT le ménage, j’ai rangé TOUT ton bordel, ça m’a pris TOUTE la matinée et en plus de ça il aurait fallu que je fasse à manger ?!! C’est  un comble ! En plus c’est à toi de faire la bouffe ! On en a décidé ainsi !

-C’est bon, c’est bon calme-toi !

Il lève les mains en guise d’apaisement mais ça m’énerve encore plus.

-Tu n’es vraiment qu’un ingrat !

-Et toi une idiote ! Qui t’héberges, hein ? Qui t’as aidé ? C’est moi ! Alors merci mais un peu de reconnaissance serait un peu le bienvenue !

L’air crépite de toute notre colère. On se regarde en chien de faïence pendant quatre bonnes minutes quand Mikene calme enfin le jeu.

-Bon allez, vous avez tous les deux très bien travailler, ce midi c’est moi qui fais à manger, d’accord ?

-Merci… murmure Daiki.

Mais je ne suis toujours pas calmée. Je ne vais surement pas rester tout l’après-midi avec ces deux-là.

-Mikene-kun ? Il y a une pomme dans le frigo ?

-Appelle moi par mon prénom plutôt, tu fais la même chose avec Sukimoto, non ? Et oui il y en a.

-Ça marche Kaoru-chan !

-Chan ?

-Oui c’est mignon. Et tu peux me la préparer pendant que je m’habille ?

Je décroche mon uniforme pendu dans l’armoire du salon et me dirige vers la salle de bain.

-Ben tu vas faire quoi avec ton uniforme ? me demande Daiki.

-Chercher un petit boulot. Je n’ai rien à me mettre, et j’aurais besoin de trucs divers. Et puis je ne peux pas te laisser payer toute la bouffe et les factures si je vis avec toi.

-Super, tu me rassures, je pensais que tu allais juste squatter. Par contre, pas la peine pour les factures, c’est pas moi qui paye.

A priori la hache de guerre est enterrée mais je préfère quand même sortir prendre l’air.

-Bon allez, à ce soir Daiki-chi, Mikene-chan ! Au fait tu as besoin que je fasse des courses au passage ?

-Non c’est bon, le frigo est plein ! Par contre, il faudra y aller lundi soir.

-D’accord !

Une fois sortie de l’apart’, je me sens déjà mieux. J’aime les grands espaces avec beaucoup de monde. J’aime me dire que chaque personne dans la foule cache des secrets qu’en grattant un peu on pourrait trouver. Que la vérité éclate toujours par les moyens les moins légaux.

Je me promène au hasard des rues en cherchant dans quel magasin je pourrais trouver un boulot. Mais partout où je demande les gens n’ont rien à ne me proposer, ou en tout cas pas à une lycéenne. Soudain une affiche attire mon attention. Elle est très colorée avec pleins de fleurs et un costume de maid. En plus ce n’est pas très loin de là où je suis. Et donc en soi, c’est proche de la maison et du lycée.

J’entre dans la boutique et un chaleureux « Bonjour Maître ! » m’accueille. Des serveuses déguisées en maid avec des oreilles de chat s’inclinent devant moi en souriant. D’un coup je suis un peu intimidée…

-Euh… Je viens pour l’offre d’emploi. Il est toujours vacant ?

-Super ! Une postulante ! Ça fait deux mois qu’on a posé l’affiche ! La boss est dans la réserve, suivez-moi.

On passe dans la pièce d’à côté, et une jeune femme blonde aux yeux clairs m’accueille avec un grand sourire.

-Vous désirez Mademoiselle ?

-Je viens pour le job…

Une demi-heure plus tard, Madame Saki me serre la main en me disant à lundi. J’ai eu le job ! Je ne pensais pas que ce serait si simple… Enfin les horaires sont un peu tard, j’aurais du mal à étudier. Ou plutôt à réviser. Heureusement que j’ai mon week-end.

Je sonne à la porte de l’appartement mais personne ne vient m’ouvrir. Pourtant il est encore tôt, il n’est que 18 heures… A tout hasard, j’appuie sur la poignée et la porte s’ouvre. Ce n’est pas fermé ? A l’intérieur il fait tout noir, aucune lumière n’est allumée. Bizarre. Peut-être que mon intrusion sur l’ordinateur de Daiki a été tracée ?

-Surprise !!!!!!

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cette histoire a été entièrement inventée, merci de respecter l'auteure et de ne pas vous servir de ce texte à des fins personnelles